Il y a quelques jours Sylvie est venue déjeuner à la maison. On parlait de son projet de création d'une ONG, inspiré par son expérience de travail et un séjour humanitaire au Sierra Leone.
Nous avons mangé un repas très riche composé du Riz pilaf, Salade de betteraves cuites et de la Salade verte avec de la sauce aux herbes et au citron avec du Gomasio, une Soupe de pois cassés et comme dessert, une Halva de pommes.
Sylvie n’est pas végétarienne, mais commence à en prendre le goût. C'était inévitable de parler des pourquoi et comment être végétarien. Entre toutes les bonnes raisons, j’ai ajouté les avantages pour le portefeuille. Un repas si copieux et varié que le nôtre ne doit coûter que 2€ par personne, avec des ingrédients d'origine biologique donc plus chers. Et puis, plus nombreux on est, moins c'est cher.
À partir de ce fait économique, je lui disais que la cuisine végétarienne pourrait aider les gens dans des pays pauvres, pas comme une substitution mais comme un complément d'un régime omnivore. Un bon projet éducatif serait de donner des cours de cuisine végétarienne, comme une voie pour les instruire au sujet des besoins nutritionnels. Même si vous demandez aux gens autour de vous dans des pays moins pauvres et même riches, on ne sait pas vraiment comment avoir un repas équilibré d'un point de vue nutritionnel. Peut-être c'est l'excès de nourriture qui nous permet de satisfaire nos besoins, mais de façon très hasardeuse.
Le plus grand problème que nous avons évoqué, au-delà des obstacles dus aux traditions de chaque pays, c'était que les plats préparés avec des ingrédients d'origine animale sont toujours plus goûteux que ceux d'origine végétale. En tout cas, le goût est plus facilement perceptible. Pourquoi ?
Soudain, la réponse m'est venue comme une évidence : « Les aliments en décomposition ont plus de goût que les aliments frais ».
Naturellement, Sylvie a trouvé mon idée un peu choquante. Automatiquement, j’ai commencé à énumérer ces aliments qu'on mange avec grand plaisir, un plaisir même gastronomique, et qui sont en effet des produits en décomposition : viande et toutes les chairs d'animal, fromages, cidres, vin et autres. Du coup ça m'a donné une réponse à la pratique très répandue, sans doute un besoin, d'ajouter toujours un ingrédient d'origine animal pour relever le goût des légumes.
Une conclusion - à discuter - découle de cette discussion très enrichissante avec Sylvie : « L’homme préfère les aliments en décomposition ».
Il vaut mieux ne pas penser à la phrase « Nous sommes ce que nous mangeons », parce que les implications ne seront pas très flatteuses.
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