L'invité végétarien

La legereté des pois chiches

Trouver l'équilibre entre la variété et l'envie de faire de chaque repas un vrai apport nutritif lorsqu’on a des enfants n'est pas une tâche  facile. L'exploration de nouvelles frontières est bien évidement le plus risqué mais il le faut. 

 Lila adore les lentilles et les légumineuses de toute sorte, avec l'inclusion du pois chiche, mais ce dernier a toujours été un petit cauchemar parce que pour l’attendrir (avec la tendresse des pois chiches en conserve) il m'a toujours fallu deux jours de traitements entre trempage et coction, sans compter avec la torture d'enlever la peau des pois chiches si celle-ci est trop dure.

 Hélas, deux jours pour cuisiner seulement un aliment avant de le préparer pour manger n'est pas très conséquent avec mon désir de fraicheur dans la cuisine.

C'était comme ça jusqu’au moment où j'ai décidée d'essayer de faire pousser les pois chiches avant de les cuisiner. Le résultat a été formidable puisque même crus ils sont déjà suffisamment tendres comme pour les manger en salade, juste comme ça.     

Mais pour la petite coquine qui donne les étoiles à ma cuisine, les crudités ne sont pas toujours bienvenues, alors j'ai décidé de les préparer cette fois-ci dans une sauce d'inspiration indienne, qu'elle adore, pour garantir mon succès. 

    

 

Pois chiches à la sauce tomate et épices indiennes (Pourrait-on l'appeler Chana Masala ? Sorte de...)

4 personnes

2 tasses de pois chiches germés (le temps nécessaire pour les faire germer est de 2 jours minimum)

4 cuillères à soupe d'huile de sésame (ou Ghee)

2 cuillères à café de graines de cumin

1 cuillère à café de graines de moutarde noire (vous pouvez ajouter une cuillère de plus pour une préparation plus relevée)

1 cuillère à café de graines de coriandre en poudre

5  feuilles de curry sèches

1 cuillère à café de gingembre râpé

1 cuillère à soupe de curcuma

1 cuillère a soupe de jus de citron

4 tomates bien murs sans la peau et sans les graines

3 grosses cuillères à soupe de coriandre fraîche

La préparation n'est pas une nouveauté si vous connaisez un peu mon blog. Dans une grande casserole à feu moyen, mettre l'huile à chauffer avec les feuilles de curry, le cumin et la moutarde. Couvrez avec la couverture jusqu'à ce que les graines de moutarde fassent pop. Très rapidement ajoutez le gingembre, la tomate, les épices en poudre et le pois chiche. Laissez cuire pendant 20 minutes et puis ajouter le jus de citron et la coriandre. 

Nous l'avons mangé avec du riz basmati tout simplement et avec des pousses de cresson pour moi et de l'avocat pour Lila. 

Grand success !

2012

2012 est un chiffre magique, énigmatique, mais pour beaucoup aussi préoccupant. En tout cas il y a beaucoup de spéculation sur la signification du passage à 2012. Dolores Cannon, la fameuse hyno-thérapeute et experte en régressions américaine, fait son tour annuel, cette fois-ci pour présenter son livre le plus récent The Three Waves of Volunteers and the new earth. Pendant une de ses conférences à Londres, elle nous a parlé de son travail, en se décrivant plus comme un reporter que comme un medium de l'au-delà, ce que j'ai trouvé extrêmement humble et sensible. Douce, charismatique, généreuse et très enthousiaste, elle nous a beaucoup parlé de ce que pourrait signifier 2012. Selon elle rien de très dramatique sera vécu, mais plutôt des changements qui ont déjà commencé, très graduels. Pour certains d'entre nous il n'y aura même pas de changements, mais pour quelques autres le passage à une autre dimension plus légère sera irréversible. 

C'est en parlant de cette légèreté qu'elle a fait référence à certains changements qu'on pourrait expérimenter. Dolores mentionnait ce que des personnes qu'elle rencontre ont expérimenté, comme des maux de têtes, de la faiblesse, de la tristesse et des changements d'humeur inexplicables, mais aussi d'un étrange besoin de manger plus léger. Il y a ceux qui rapportent une soudaine envie de passer à un régime liquide. Dolores a expliqué que c'est tout à fait normal puisque cette transition vers cette nouvelle terre plus légère, plus lumineuse, nous exigera plus de légèreté. 

Pour Dolores Cannon ce nouvel ordre sur la terre qui vient tout doucement avec l'arrivé de 2012, passe par un complet abandon de la consommation des animaux et ses produits dérivés. Selon elle, les gens plus sensibles à ce nouvel ordre,  parfois sans trop le savoir ou en être conscients, se sentiront forcement amenés à manger que des légumes, plus de crudités, ce qui nécessairement les conduira à une plus grande légèreté pas seulement du corps mais aussi du mental et de l'esprit. 

Son discours m'a fait penser au besoin de jeûner, de donner du repos au corps, au besoin d'éliminer les déchets accumulés dans nos cellules à cause de la consommation d'aliments industriels,  à arreter avec l'excessive consommation de viande et autres produits animaux qui bourrent notre corps de toxines, parce qu'en mangeant ainsi nous agissons contre la force auto guérisseuse du corps laissant l'espace à la maladie, tel que Dolores Cannon l'a joliment dit. 

Que vous croyez ou non dans l'idée d’un nouvel ordre sur la terre,  il me semble évident que la préoccupation pour une nutrition plus juste se fait sa place depuis un bon moment. Le besoin de manger localement, de manger en étant conscient de l'impact que ce que l'on consomme a sur la planète, le besoin de manger avec respect pour la vie d'autres êtres sur la terre entre autres. Pour certains ces changements n'ont rien à voir avec une dimension spirituelle mais avec le besoin de rentrer dans une petite taille, mais même avec ce but, il est difficile de fermer l’œil sur le fait que nous sommes en train de vivre une révolution alimentaire. 

Le doux retour : Part II

Je me demandais toute de suite après avoir publié une première note après trois ans, pourquoi une "Part I", après tout un retour est un retour. Je suis là à nouveau, alors quoi encore ? 

En bien, il y a encore, ce retour n'est sans changements par rapport à celle que j'étais avant. Cette parenthèse pas très enchantée du côté des omnivores m'a permis de revoir mon tableau des lois végétariennes, tellement contraignantes. 

Voici une liste des choses qui ont changé : 

* Un nouveau trait: La flexibilité. J'ai appris à mieux m'adapter. Ce qui veut dire que si bien je peux déclarer avec fierté que je suis végétarienne, je serai prête à mieux survivre dans des circonstances adverses, très adverses, et je sais bien que ça peut arriver. Ça veut dire que si je n'ai que des frites à manger, je préfèrerai manger un peu de poisson frais ou même du poulet ou un dessert fraichement fabriqué par mon hôte, qui bien sûr aura des œufs comme base. J'essaierai de ne pas trahir mes principes de non violence et profonde croyance dans les avantages nutritives d'un régime végétalien, mais je serai moins prête à arrêter de manger comme auparavant et surtout je serai beaucoup plus poli lorsque lors d'un dîner il ne me restera rien de plus à manger que des feuilles vertes avec une vinaigrette (que d'habitude je ne mange pas, la vinaigrette). 

* Ces légumes acceptés, bannis auparavant. Le régime végétarien des yogis, ces gens qui pratiquent le Yoga impose beaucoup d'interdictions en plus des produits d'origine animale. La raison pour ceci est qu'autant que ces produits, il y a aussi des légumes qui peuvent affecter la digestion et la bonne disposition du mental à la méditation. Les solanacées donc le poivron, les tomates, les aubergines, en plus l'oignon et sa famille, l'ail, sont tous des excitants que j'ai réappris à apprécier en petites quantités et de temps en temps lors de cette période. 

* Oui aux bonnes fruits mais…  J'adore les fruits ! Pas de problème avec cette passion sauf que même les bonnes choses en excès deviennent nocives. J'ai découvert que j'en mangeais trop. L'effet était néfaste, d'un côté je prenais un peu trop de sucre pendant la journée, et d'un autre, un grand volume de fruits ne substitue pas vraiment une nutrition correcte, alors j'avais plus faim que jamais et plus souvent que jamais. Maintenant je mange des fruits, préférablement de saisons et le plus local possible, mais avec mesure. 

* Moins de laitiers sans regrets. Le régime d’un yogi me donnait droit de manger du beurre, du lait, du yogourt et spécialement du Lassi. Aujourd'hui j'expérimente un besoin de contrôler la prise de laitiers. Le lait, autant que les autres produits d'origine animale, ont beaucoup des avantages mais n’est pas le meilleur carburant pour nous. D'une part ils nous donnent beaucoup d'énergie et de nutriments, mais les produits dérivés de la digestion de ces aliments sont assez toxiques. Ma résolution, un peu de lait de temps en temps si nécessaire, et du Lassi dans le meilleur des cas, mais pas tous les jours, pas en excès. 

* De l'eau en abondance. J'ai appris à boire, vraiment. Il m'a toujours semblé important de boire de l'eau, une eau de bonne qualité, mais dans la pratique j’étais loin du minimum recommandé. Aujourd'hui je bois de l'eau, je me demande si je veux de l'eau à chaque fois que je reçois des signaux comme faim ou même fatigue. Boire, boire, boire... Mais pas seulement, boire une eau de bonne qualité est sans doute le plus important !

* Fini les Grignotages & Co. Je ne sais pas comment je suis arrivé là, mais après la naissance de Lila, les petits gâteaux, galettes de maïs et tout sort de compensation pour le manque de sommeil et sans doute des carences, les "pick me up" se sont installés dans mon quotidien. Il n'y avait rien de méchant mais quand même, je suis arrivé à un point où je pouvais parfaitement substituer un repas par des galettes de maïs, pas un bon exemple, je le sais. Comment j'ai réussi à me débarrasser de cette habitude ? Plus facilement qu'on le penserai : En buvant plus d'eau que d'habitude et surtout en mangeant vraiment lors de mes trois repas. 

* 50% de crudités au lieu de 20%. Selon la Ayurveda je suis du type Vata (assez légère, avec une constitution plutôt petite et avec une tendance à avoir un mental agité) alors j'ai mangé en conséquence pendant beaucoup de temps, pour compenser l'excès d'air de d'éther, donc peu de crudités, plus des aliments riches et des graisses nourrissantes comme le Ghee et les huiles de sésame, avocat, etc. Aujourd'hui je prend plus de crudités en privilégiant les salades et légumes très vertes toute crues : Brocoli, épinard, chou frisé, cresson, roquette et tout sort de pousses. Je vous en parlerai plus tard... Ça mérite un post, ou plusieurs !

Mais pas tout à changé...

* No aux Champignons. Avant je croyais que je suivais les prescriptions du régime yogi, selon lesquelles les champignons sont des moisissures. On en mange pas de la nourriture vieille ou fermenté (oui vinaigres, vins, bières sont aussi bannis). Je reste fidèle, et je crois que je le serai toujours parce que je n'aime pas les champignons, leur texture parfois m'est tout simplement impossible. 

* La solitude du sucre. Ça ne sert à rien de manger des sucres, mais l'habitude. j'en mange de moins en moins mais ça m'arrive de succomber ... Au moins je continue à ne pas les mélanger avec le reste... Fruits et gâteaux solitaires c'est toujours mieux.

* Température ambiante. Ben oui, je ne bois pas des trucs froids et mon frigo est éteint depuis toujours. 

* Mon Kitchari. Ceci reste le repas N° 1 à la maison. Favoris de Lila, moins de Mihai (mon mari), le kitchari est une valeur sure à la maison. 

Je reviens très vite pour finir avec de retour, donc avec le troisième volet. 

 

Le doux retour: Part I

Ça fait déjà presque 3 ans que j'ai arreté de nourrir ce blog. La naissance de la petite Lila, née en 2007, a reorganisé mes priorités. Avec elle je n'avais pas forcement le temps de faire tout ce qu'un blog exige, et dans le cas de l'invité vegetarien specialement cuisiner comme avant. La cuisine était devenue juste un espace de survie, laissant derriere toute envie d'experimentation, et puis les photos, les textes, et la gestion en général. Après deux longues années de fatigue et beaucoup de voyages (plus un demenagement) j'ai du arreter d'être l'invité vegetarien qui pouvait partager honnetement avec vous toutes ses aventures aux légumes dans un monde assez omnivore. Ce n'était pas la première fois que je faissais une parenthèse à mon régime, la première lorsque j'avais une vingtaine d'années, mais cette fois-ci je me suis plus que jamais sentie très appellée à revoir toutes les regles selon lesquelles j'avais vecu jusqu'à là. 

C'était compliqué pour moi de maintenir mon régime végetalien sans perdre beaucoup dans mon alimentation, tellement necesaire lorsque j'allaitais. En dehors de la maison ce qui me restait pour manger lorsqu'on excluait les produits d'origine animale était pas très nourrisant en effet, quelques tomates, un peu de lettue. En plus du besoin de me nourrir correctement, il s'ajoutait à mon calvaire la pression sociale lorsqu'on voyagait ou en famille, qui avaient du mal à comprendre toutes les interdictions qu'un régimen comme le mien impossé, comme laiser de côté les champignons, l'oignon crue, certaines combinaisons des aliments, et les heures de repas, tout ça en plus de la viande et co.

Un beau jour lorsque ma fille (alors qu'elle avait un peu plus de 2 ans et qui avait était strictement vegetarienne jursqu'à ce moment) a gouté une cuisse de poulet qu'on lui avait mis dans les mains lors d'une fête au Venezuela (mon pays d'origine), j'ai dû fermer les yeux et continuer à sourire, en resentant à l'intérieur de moi le besoin de me détendre puisque je souffoquais, tellement j'avais peur que Lila puisse manger quelque chose qui n'était pas dans ma liste. Il était peut-être temps de revoir ce petit univers dans lequel je m'avais enfermé, pas parce que mes ideaux avaient changé au sujet de la non violence ou des benefices de la pureté de ce qu'on mange, mais parce que j'avais besoin de diminuer le stress auquel je soumetais ma vie avec tout mes interdits alimentaires, pas parce que j'étais végétarienne mais plutôt parce que je n'arraivais pas à trouver les grises, comme d'habitude j'étais aux extremes noir ou blanc. C'est ainsi que j'ai commencé à accepter les gâteaux d'anniversaires, bourrés des oeufs et du sucre blanc, et puis à integrer de temps en temps des oeufs dans mes repas, puis à accepter un peu de poulet ici et là, et ensuite j'ai dû accepter que dans certaines occasions du poisson aux restaurants, especialement lors de nos voyages, est bien plus simple qu'un jardin dans mon assiette. 

Après un an d'essai d'être comme les autres, je commençais à sentir le besoin de retourner sur la route que j'avais commencé à parcourir et qui avait eu un impacte formidable dans ma vie. J'étais fatiguée et certainement debousolée, sans limites ma vie commençait à devenir bruillante, sans forme, mon mental très agité, et de moins en moins envie de manger. Pendant cette année d'efforts, pendant laquelle j'ai continué à manger bien sûr beaucoup de légumes avec l'ajout des animaux, tout mon système a été mis en question, et avec beaucoup de coupabilité j'ai continué à essayer de rendre à moi et surtout à mon entourage la vie plus facile, quoique pas vraiment puisque j'étais si malheureusse !

Aujourd'hui, après un retour en force à la vie vegetarienne et je crois que definitif, j'ai envie de partager cette experience et bien plus d'autres, avec tous ceux qui continuent à venir faie un tour chez moi, chez l'invité vegetarien. 

Encore un grand merci à tous ceux qui ont continué à m'encourager de suivre lors de ma longue absence. A très vite !

Recréer des circonstances primitives

Ça n'a jamais été très pertinent de le dire mais j'ai fait des études de cinéma, avec l'illusion de réaliser des films aussi comme beaucoup des gens. Mon chemin m'a amené plutôt à la télé où je travaillais d'abord comme costumière et puis comme productrice d'une émission inspiré du merveille canadien "Fashion Files". Ce qui reste de ces expériences m'est toujours chéri, l'amour pour le cinéma et la faiblesse pour la mode. Voici une introduction pas vraiment nécessaire mais disons que maintenant j'ai envie d'ajouter un peu plus à une simple lecture et des réflexions postérieures.

Il y a quelques jours je lisais très sommairement l'édition du 1er Octobre de la revue Time. Je ne suis pas du genre à lire linéairement des magazines, et voilà que je suis arrivé à une interview à Sean Penn. Bien que je ne m'amuse pas beaucoup à lire ce que les acteurs ont à dire, avec lui j'ai fait une parenthésés. Premièrement parce qu'il n'est pas seulement acteur et deuxièmement parce qu'il a l'envie d'être sérieux et engagé sans faire de ça un argument de vente de lui-même.

Sean Penn me surprend avec son dernier film adapté d'un roman très populaire aux États-Unis de nom Into the Wild, dont la traduction en Français ne sera pas forcement "Retour au sauvage..." , mais comme la traduction française du livre "Voyage au bout de la solitude" (à mon avis un mauvais clin d'œil à Céline). Il s'agit de la véritable histoire de Chris McCandless, un garçon prometteur qui décide de tout abandonner, argent, famille et future, pour s'aventurer à la recherche de sa place dans la nature dans la région d'Alaska.

Lorsqu'on demande à Sean Penn ce qui l'a fait tourner ce film, l'auteur répond avec une réplique du film : "Si juste pour une fois on se mettrait à soi-même dans la plus primitive des circonstances..."

Cette phrase a trouvé la plus grande résonance chez moi, tout d'abord parce que je suis convaincue de l'importance de revenir à l'écoute de notre nature, la plus primitive, la véritable, mais surtout parce que maintenant que j'ai l'opportunité de vivre l'expérience d'être mère et de vivre chaque instant de ma vie avec Lila. Pendant ces dernières 7 mois, l'age de mon bébé, je sens avoir la possibilité de révisiter des chemins toujours présents chez mois, mais qui ont été cachés derrière des envies et des besoins proposés par mon environnement, loin d'une véritable écoute de moi-même.

Ma devise d'aujourd'hui c'est : "Lila sait". J'ai tellement envie de l'écouter et de me laisser guider par sa nature que l'unique possibilité que j'ai trouvé pour surmonter mes propres bruits, c'était de me dire toujours et dans chaque moment de décision : "Comment ça serait si nous étions au milieu de la nature, dans des circonstances assez précaires ?"  Une fois la réponse trouvé, dans la recherche et la réflexion, loin des automatismes liés au cliché d'être parent, il me faut évidement l'adapter à notre vie à Paris. Mais au moins je parts de l'origine des choses (sans prétendre nous imposer des chimères) mais surtout j'évite de forcer sa nature à elle dans des moules qui me sont confortables à moi, fixés sans trop évaluer leur poids sur nos vies.

Grâce à Lila je suis depuis un mois un régime basé sur la consommation des aliments dans leur état naturel, parce qu'elle démarre la diversification de l'alimentation avec des repas solides, en plus du lait maternelle. Une fois écouté la nature et décidé que ce que lui convient c'est que des légumes à peine cuits à la vapeur et passés au passoire, mon régime s'est adapté pour pouvoir comprendre ces réactions, mais aussi parce ce qui l'intéresse le plus c'est ce que je mange. Croyez-moi c'est une expérience incroyable de déguster chaque légume seul, sans ajouts. Je découvre des goûts que j'ai l'impression de ne jamais avoir senti. Est-ce normal ? 

Rien contre la cuisine et l'envie de mélanger et de changer les goûts des aliments mais à partir de maintenant je veux continuer à chercher ses goûts primitifs qui restent soumis à nos envies créatifs. Comme s'il s'agissait d'un espèce de jeune des sens, j'ai l'opportunité de découvrir les goûts derrières mes goûts.

Alors voici mes recettes sans sel, sans huile, sans poivre, sans Ghee, sans tamari, sans... tous ses goûts polluants dont l'utilisation devient automatique et souvent justifié par ce qui disent les savants en matière de cuisine :

Fenouil à la vapeur
Citrouille à la vapeur
Haricots verts à la vapeur
Epinards à la vapeur
Carottes à la vapeur
Navets à la vapeur
Brocoli à la vapeur

C'est tout vraiment bon !

L'esprit de tous les jours

Ma voisine de palier m'a offert un livre il y a quelques jours : Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc. Comme je n'ai pas beaucoup de temps car une maman d'un bébé de 6 mois n'a pas trop de temps, j'ai décidé de le laisser sur le canapé dans le salon où je suis de temps en temps pour allaiter, parce que parfois Lila s'endort pendant son repas, donc je pourrai éventuellement lire quelques lignes.

Je viens à peine de finir le préface pendant que Lila dort deja dans son lit, et je suis très reconnaissante parce que maintenant j'irai aussi dormir avec cette phrase en tête : "Le Zen est  "l'esprit de tous les jours", comme l'a défini Ma-tsou, et cet "esprit de tous les jours" n'est autre chose que "dormir quand on a sommeil, manger quand on a faim."

Ça peut paraître hors de contexte dans l'invité végétarien mais en réalité cet invité végétarien que je suis n'est pas seulement qui ne mange pas de la viande ou des produits d'origine animale, mais surtout quelqu'un qui veut vivre le plus près de sa nature véritable, et bien que je l'oublie souvent pour faire la place à des idées de ce que je suis, ma nature véritable se voudrait dormir quand elle a sommeil et manger quand elle a faim.

De la pomme dans la soupe !

J'aime les soupes chaudes toujours, pas seulement pendant l'automne ou l'hiver. En France, ce n'est pas  évident d'en trouver dans les restaurantes, qui optent souvent pour des versions froides et même glacées.

Selon la Ayurveda les soupes doivent être prises avec conscience et contrôle. Un excès de liquide pendant le repas dilue les sucs gastriques, ce qui diminue notre feu digestif ou la capacité de digérer. Bien sûr qu'il est important de boire pendant le repas, mais à peine un verre d'eau, préférablement chaude ou tiède pour ceux qui ont des constitutions Pitta, qui sont sensibles au climats chauds entre autres.

C'est pour quoi il vaut mieux une soupe qu'une crème dans laquelle tout a été liquéfié, enlevant ainsi la mastication, étape très importante dans le processus de digestion. Un grand bol de soupe plus un verre d'eau et un jus de quelque chose serait un excès de liquide presque impossible de digérer, même si ça peut s'avérer une bonne méthode de purification, à suivre seulement très sporadiquement et si l'on a une bonne santé. Il sont connus les jeunes aux bouillons et tisanes.

L'autre problème des soupes d'été, spécialement celles glacées, serait que tout aliment froid et encore pire glacé arrêterait la digestion, qui n'est qu'un processus de combustion donc qui génère de la chaleur. Une fois qu'on met quelque chose de froid le feu digestif ou capacité de digérer serait éteint (tout ça en plus du choc thermique avec notre corps qui est à une température normale de 37°C) nous laissons avec les aliments mangé indigeste dans l'estomac. En conséquence, ses aliments digérés restent dans le système produisant des toxines, que dans la Ayurveda on appelle Ama.

Alors voilà, je mange des soupes aussi pendant le printemps et l'été et ce qui change sont les ingrédients, privilégiant ceux de chaque saison. Ma soupe favorite est celle qui se fait comme pour magie des éléments de mon panier aux légumes. Comme le panier des fruits est juste à côté de celui des légumes, de temps en temps certaines fruits, celles qui supportent bien la cuisson passent à la casserole de la soupe, pour donner un goût et une texture toujours très particulière.

L'histoire de la pomme dans la soupe n'est qu'un des maintes occasions dans laquelle l'improvisation de la soupe devient plus exotique.

Et voici la recette !       

Connaisez-vous le "Anna Yoga" ?

Il s'agit d'une branche du Yoga (la science globale Yoga et pas seulement de la pratique de postures ou Asanas). En Sanscrit Anna signifie grain. Cette branche est exclusivement dédiée à la nourriture pour la santé et le bonheur.

Le Anna Yoga veille pour la meilleure utilisation de la nourriture pour entretenir l'équilibre du corps et du mental. Cette équilibre n'est possible qu'à travers la consommation des aliments le plus naturels possibles, pour pouvoir combler les besoin pas seulement nutritionnels selon la vision mécanique du corps mais surtout les besoins plus subtiles de l'énergie vitale, seulement présent dans tout ce qui est vivant ou le plus près de sa nature originale.

Aujourd'hui quand la plus part de maladies paraissent avoir leur sièges dans nos affreux choix alimentaires, il serait peut-être temps de retrouver la sagesse des anciens pratiques diététiques que comme le Anna Yoga préconisent la consommation des alimentes sans additifs et sans soustractions. 

Pour commencer la pratique de Anna Yoga préférez des aliments biologiques et complets ou au moins diminuez la consommation des produits star de l'industrie alimentaire, bourrés de chimiques. Dans d'autres mots préférez des aliments tel qu'ils sont produits par la nature que des aliments préservés, intervenus, surgelez, déshydratés, hydrogènes, préparés, modifiés, tous ces aliments qui manquent de Prana ou énergie vital.

Om Tat Sat

Souvenirs omnivores

C'était à Amsterdam il y a un bout de temps que j'ai goûté pour la première fois le Tempeh, dans un restaurant indonésien. Je n'étais pas encore végétarienne mais j'avais un penchant pour les plats sans viande. Alors j'avais beaucoup aimé cette préparation, en tout cas beaucoup plus que le Tofu, produit avec lequel je n'entretien pas forcement des bonnes relations, dans d'autres mots, je ferai toujours de mon mieux pour l'éviter.

Mais venu le temps d'assumer une nouvelle identité comme l'invité végétarien, en m'accrochant avec toutes mes forces au régime lacto-végétarien yogique, le tempeh est resté à côté. D'une part, il ne m'est pas indispensable, mais surtout j'ai découvert qu'il s'agit d'une préparation qui utilise un champignon appelé Rhizopus oligosporus pour trouver son particulier goût et constitution. Je ne mange ni des fermentés, ni des moisissures, pour  tenir un régime alimentaire  Sattvique, qu'en sanscrit veut dire "pure".

Bien sûr que c'est un peu exagéré cette histoire de laisser de côté les aliments fermentés, mais comme tout le monde, j'ai besoin de directrices assez générales pour m'en sortir. Si je commence à faire des exceptions alors, ma vie serait beaucoup plus compliquée qu'elle ne l'ai déjà en étant une végétarienne parmi des omnivores.

L'idée de faire une petite parenthèse et de préparer et de manger du Tempeh m'est venu une fois que j'ai réalisé que la pâte Miso est aussi un produit fermenté et que si bien je ne consomme pas énormément, je dois avouer qu'elle s'intègre fort bien dans mon alimentation. J'aime bien travailler ma souplesse en dehors de ma pratique quotidienne d'Asanas, ce qui veut dire que le yoga pour moi n'est pas une pratique physique, mais une façon de vivre.

Pour cette expérience, j'ai choisi un Tempeh fumé biologique de la marque LIMA et j'ai suivi les instructions d'une recette trouvée sur le livre The Yoga Cookbook.

Devenir végétarien pour arrêter la cigarette : Une véritable option ?

Assez souvent les gens me demandent comment suivre un régime végétarien seulement parce qu'ils croient qu'il s'agit d'un régime d'amaigrissement. Par exemple :

Bertrand : Je lui ai dit à ma copine d'aller voir ton site, elle a arreté la cigarette et a peur de grossir !

Moi : Mon blog ? Je ne sais pas si mon blog pourrait l'aider...

Je suis restée un peu concernée par le commentaire de Bertrand parce que ce n'est pas la première fois qu'on m'en parle. Je veux dire de la connexion entre arrêter de fumer et le végétarisme. En plus ce n'est pas la première fois qu'on me demande des conseils pour maigrir en suivant un régime végétarien.

En effet, je crois qu'un changement dans les habitudes alimentaires pourrait aider à surmonter la difficile tache d'arrêter la cigarette, mais ce n'est pas si simple que ça. Dans mon cas, la cigarette a été définitivement bannie de mon quotidien (quoique j'ai toujours associé la cigarette à la consommation d'alcool et aux fêtes) lorsque j'ai commencé avec la pratique régulière de Pranayama, exercices de contrôle du souffle, qu'on pratique comme partie du Hatha Yoga, en complément des postures et de la relaxation. Il faut dire qu'en même temps j'ai commencé à laisser de côté à ce moment-là beaucoup d'aliments pour devenir dans très peu de temps végétarienne. Voilà que ça fait déjà 3 ans.

Il est fort probable que manger des aliments avec une grande toxicité, ce qui est tout à fait normal si on accepte que toute tendance se nourrit, puisse stimuler aussi le besoin de fumer. Ces aliments sont partout dans notre régime quotidien comme les Nightshades ou aliments appartenant à la famille des solanacées  (pommes de terre, tomates, poivron, courgette et champignon) qui contiennent en doses très faibles de la nicotine, présente aussi dans le tabac. Mais on trouve aussi les boîtes, les surgelés, les aliments fermentés, et d'autres. En plus, il y a ces aliments difficiles à digérer, comme les viandes et les fermentés, qui exigent beaucoup de notre système digestif et qui stimulent le stress, ce qui est considéré comme une de causes le plus importantes dans la dépendance à la cigarette.

Bien que j'avoue ne pas être une experte, la simple association des idées et pratiques que j'essaie d'intégrer dans ma vie, comme partie de ma recherche de l'équilibre, en plus d'une révision des conseils ayurvédiques pour arrêter les dépendances, pourraient me permettre de donner quelques conseils utiles dans cette importante démarche d'arrêter la cigarette, surtout sans grossir.